Middle East Watch
La revue de presse alternative pour un Moyen Orient libre
© George – décembre 2024
dimanche 22 محرم 1430, par
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J’ai toujours aimé Israël. J’admire son peuple, si créatif et si courageux. Je suis attaché à l’existence de l’Etat d’Israël, à son intégrité, à sa sécurité qui ont toujours été, à mes yeux des exigences absolues.
Mais, aujourd’hui, j’avoue que je ne comprends plus. Je suis même malheureux de voir les autorités israéliennes, apparemment soutenues par l’immense majorité de leurs citoyens, se fourvoyer à ce point. Où donc l’attaque sauvage qu’elles mènent contre Gaza peut-elle les mener ?
Il y a d’abord la morale.
Bernard-Henri Lévy ne me convainc pas quand il écrit : “Les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils… Les Israéliens ciblent des objectifs militaires et font, sans les viser, de terribles dégâts civils.”
Les écoles de l’ONU ou les convois humanitaires constituent-ils des objectifs militaires ? Et que répondre aux responsables du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) quand ils déclarent : “L’armée israélienne n’a pas respecté ses obligations requises par le droit international humanitaire. Le retard dans l’autorisation d’accès aux services de secours est intolérable.” Les images qui nous montrent des enfants blessés, des enfants morts ne sont pas des montages médiatiques !
Quant à la stratégie, je ne la comprends pas non plus. Israël, si j’en crois certaines analyses, chercherait à convaincre la population palestinienne que le Hamas la prend en otage, en espérant ainsi priver l’organisation de tout soutien populaire. Et si c’était le contraire ? Si la violence faite aux Palestiniens les ressoudait, et avec eux les opinions arabes, autour des plus extrémistes ? L’isolement dans lequel Israël risque de s’enfermer est suicidaire.
Le conseil de sécurité des Nations Unies vient d’adopter à l’unanimité, à l’exception des Etats-Unis qui n’ont pas voté contre mais se sont abstenus, la résolution 1860 qui demande un cessez le feu immédiat. Ce devrait être le signal, pour le gouvernement israélien, que maintenant, c’est assez.