Middle East Watch
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© George – décembre 2024
The Independent
dimanche 21 محرم 1430, par
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J’écris cet article à destination des lecteurs Occidentaux, quelque soit leur appartenance politique ou leur statut social, au moment où la machine de guerre israélienne continue de massacrer mon peuple dans la bande de Gaza.
À ce jour, près de 1000 personnes ont été tuées, dont près de la moitié sont des femmes et des enfants. La semaine dernière, le bombardement de l’école de l’UNRWA (Agence d’Aide aux Réfugiés des Nations Unies) dans le camp de réfugiés de Jabalya a été l’un des plus odieux crimes imaginables, alors que des centaines de civils avaient abandonné leurs foyers et cherché refuge auprès de l’agence internationale avant d’y d’être impitoyablement bombardés et pilonnés par Israël. Quarante-six femmes et enfants ont été massacré lors de cette attaque odieuse, et de nombreuses autres personnes ont été blessées.
Tout le monde sait que le retrait d’Israël de la bande de Gaza en 2005 n’a pas mis fin à son occupation, ni par conséquent à ses obligations internationales en tant que puissance occupante. Il a continué de contrôler et de dominer nos frontières terrestres, maritimes et aériennes.
L’ONU a confirmé que entre 2005 et 2008, l’armée israélienne a tué près de 1250 Palestiniens dans la bande de Gaza, dont 222 enfants.
Pour l’essentiel de cette période, les points de passages à la frontière sont restés fermés de manière impitoyable, n’étant autorisées à passer que des quantités limitées de nourriture, de carburant, d’alimentation pour les animaux et quelques autres articles de première nécessité.
Malgré tous les efforts déployés pour le dissimuler, les élections de janvier 2006 qui ont vu victoire du Hamas avec une majorité substantielle sont à l’origine de la guerre criminelle d’Israël contre Gaza. Ce qui s’est ensuite produit, c’est qu’aux côtés d’Israël les États-Unis et l’Union européenne ont uni leurs forces dans une tentative d’invalider la volonté démocratique exprimée par le peuple palestinien.
Ils ont d’abord tenté d’inverser le résultat en faisant obstacle à la formation d’un gouvernement d’unité nationale, puis en créant un véritable enfer pour le peuple palestinien à travers l’étranglement économique.
Le lamentable échec de toutes ces machinations a finalement conduit à cette guerre odieuse. L’objectif d’Israël est de réduire au silence toutes les voix qui expriment la volonté des Palestiniens, pour ensuite imposer ses propres conditions pour un règlement final en nous privant de notre terre, de notre droit à ce que Jérusalem soit la capitale légitime de notre futur État palestinien et en privant les réfugiés du droit de retourner dans leurs foyers.
En fin de compte, l’état de siège imposé sur la bande de Gaza, qui viole manifestement la quatrième Convention de Genève, a interdit la livraison de la plupart des fournitures médicales de base pour nos hôpitaux a empêché la livraison de carburant et la fourniture d’électricité à notre population. Et en plus de toute cette barbarie, Israël leur a refusé la nourriture et la liberté de mouvement, même pour recevoir des soins.
Cela a provoqué la mort - qui aurait pu être évitée - de centaines de patients et à une hausse continue de la malnutrition chez les enfants.
Les Palestiniens sont consternés de voir que les membres de l’Union européenne ne considèrent pas ce siège obscène comme une forme d’agression. Malgré les preuves accablantes, ils affirment sans aucune honte que le Hamas est à l’origine de cette catastrophe subie par le peuple palestinien car il n’aurait pas renouvelé la trêve.
Nous posons cependant une question : Israël a-t-il appliqué les termes du cessez-le-feu négocié avec la médiation de l’Egypte en juin ? Il ne l’a pas fait. L’accord prévoyait une levée du siège et la fin des attaques en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Alors que nous respections totalement nos engagements, les Israéliens ont continué à assassiner des Palestiniens dans la bande de Gaza ainsi qu’en Cisjordanie, au cours de cette période, connue depuis sous le nom d’année de la paix d’Annapolis.
Aucune des atrocités commises à l’encontre de nos écoles, universités, mosquées, ministères et infrastructures civiles ne nous dissuadera de vouloir conquérir nos droits nationaux. Sans aucun doute, Israël pourrait détruire chaque bâtiment de la bande de Gaza, mais il ne pourra jamais briser notre détermination et notre ténacité à vouloir vivre dans la dignité sur notre terre.
Si le fait de rassembler des civils dans un bâtiment pour ensuite les bombarder ou utiliser des bombes au phosphore et des missiles ne constitue pas des crimes de guerre, alors quelle est leur définition ? Combien d’autres conventions et traités internationaux l’Israël sioniste devra-t-il violer avant qu’il lui faille rendre des comptes ? Il n’y a pas une capitale dans le monde d’aujourd’hui où les gens libres et honnêtes ne soient pas indignés par cette oppression brutale.
Ni la Palestine, ni le monde ne seront les mêmes après ces crimes.
Il n’y a qu’une seule voie à suivre. Notre condition pour un nouveau cessez-le-feu est simple et claire. Israël doit mettre fin à sa guerre criminelle et au massacre de notre peuple, lever totalement et sans condition son siège illégal de la bande de Gaza, ouvrir tous nos passages frontaliers et se retirer complètement de la bande de Gaza.
Après cela, nous considérerons les options futures.
En définitive les Palestiniens sont un peuple qui lutte pour se libérer de l’occupation et pour la création d’un État indépendant avec Jérusalem comme capitale, et pour le retour des réfugiés dans les villages d’où ils ont été expulsés.
Quel qu’en soit le prix, la poursuite des massacres perpétrés par Israël ne brisera ni notre volonté ni notre désir de liberté et d’indépendance.