Middle East Watch
La revue de presse alternative pour un Moyen Orient libre
© تموز (يوليو) 2022
Politique étrangère
lundi 29 شوال 1430, par
Toutes les versions de cet article :
En 2008, la présence à Paris du président syrien Bachar al-Assad pour le
lancement de l’Union pour la Méditerranée (UpM) et pour le défilé du
14 juillet a marqué un spectaculaire tournant dans les relations francosyriennes. Quelques semaines de discussions préalables entre hauts fonctionnaires français et syriens avaient permis de relancer des contacts mis
entre parenthèses depuis trois ans, et d’ouvrir sans doute une brèche dans
l’ostracisme qui entourait la Syrie depuis quelques années.
La visite d’État du président syrien mettait en effet fin à quatre années
de tensions entre les deux pays et l’invitation de Bachar al-Assadmarquait
une rupture avec la politique vis-à-vis de Damas mise en place par le
précédent occupant de l’Élysée. Quelles raisons ont pu pousser Nicolas
Sarkozy à se rapprocher de Damas, et quelles étapes demeurent à franchir
avant qu’on puisse parler d’une normalisation de long terme ?
Le recul n’est pas suffisant pour une analyse approfondie des multiples
fondements de ce rapprochement. Toutefois, la lecture des événements des
mois écoulés peut conduire à préférer une grille d’analyse aux autres possibles. Tous les aspects stratégiques et économiques, locaux, régionaux ou internationaux ne pourront être ici abordés.Mais, fût-elle seulement abordée dans ses grandes lignes, la question de l’évolution de la politique française vis-à-vis de la Syrie peut ouvrir sur une réflexion plus large sur le positionnement et les engagements de Paris dans la région dans son ensemble.
L’amélioration des relations entre Paris et Damas a été rendue possible
par une série d’événements sur lesquels il convient de revenir pour mieux
comprendre la dynamique de la brouille précédente et les raisons du
réchauffement récent. Pourquoi le président français a-t-il ouvert à
nouveau les bras à la Syrie, et pour quels avantages politiques et stratégiques ? On fera ici l’hypothèse que les années de crise franco-syrienne ont été fortement déterminées par le désir de la France de mettre un terme aux tensions qui l’ont opposée à son allié transatlantique depuis le début de la décennie. Les divergences stratégiques franco-américaines ont atteint un
seuil critique avec le discours de Dominique de Villepin de février 2003
devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU),
discours qui précédait de peu la deuxième intervention américaine en Irak.
S’en suivirent des mois d’inimitié, de dissensions et de french bashing outre-
Atlantique. Les événements auMoyen-Orient devaient finalement donner
à la France l’occasion de se faire pardonner d’avoir ouvertement et vertement
critiqué la vision américaine du Greater Middle East, politique dont
les impasses sont aujourd’hui évidentes. Paris, excédé par la prolongation
du mandat d’Émile Lahoud à la présidence du Liban, proposera ainsi le
draft de la résolution 1 559 du Conseil de sécurité, une résolution qui satisfaisait aussi bien ses intérêts au Liban que la volonté américaine de donner l’estocade au régime de Damas. En ce sens, dès lors et jusqu’à une période récente, les relations franco-syriennes ont sans doute fait les frais du rapprochement franco-américain.
Sur quel terrain nouveau s’est donc engagé Nicolas Sarkozy en reprenant
le dialogue avec un régime qui restait boycotté par l’Administration
américaine ? A-t-il voulu permettre à la France de reprendre une place
centrale au Moyen-Orient au risque de se brouiller à nouveau avec
Washington, profitant pour cela des quelques mois de flottement qui
précèdent l’installation d’une nouvelle Administration américaine ? D’un
autre côté, est-il possible que la France se rapproche durablement de la
Syrie sans entamer la confiance historique qui lie Paris et Beyrouth ? Enfin,
l’UpM – dont le lancement fut boudé par Mouammar Khadafi et le roi
du Maroc, au moment même où Bachar al-Assad montrait que huit ans
d’exercice de pouvoir avaient étoffé sa carrure politique – pourra-t-elle
réussir là où le Processus de Barcelone a échoué ?
Le pari de Nicolas Sarkozy, s’il consiste à redonner à la France un vrai
rôle dans la politique de bon voisinage avec le monde arabe et à replacer
Paris à la tête du convoi européen, a-t-il des chances de réussir ?
La percée française : la fin de l’isolement international ?
Depuis quelques années, la politique syrienne de la France s’appuie sur
trois piliers principaux : le désengagement syrien du Liban, la collaboration
de Damas avec la Commission d’enquête internationale sur l’assassinat
de Rafic Hariri, et l’état d’avancement des relations syro-israéliennes.
La volonté de rompre l’axe Damas-Hezbollah-Téhéran est désormais
venue s’ajouter à l’agenda français.
La France chiraquienne et le jeune Bachar
À la fin des années 1990, la jeunesse et la personnalité de Bachar al-Assad
sont considérées par Paris comme des atouts pour avancer dans les dossiers
proche-orientaux les plus délicats, grâce au rôle de la Syrie dans le
processus de paix israélo-arabe, à son influence potentielle sur la politique
du Hamas dans les Territoires palestiniens, et bien sûr à travers son
emprise au Liban. La volonté déclarée du nouveau président syrien de se
présenter comme un véritable réformateur laissait espérer à Paris qu’il
pourrait être celui grâce à qui Beyrouth retrouverait sa souveraineté après
le retrait des soldats israéliens en 2000 ou qui, a minima, permettrait de
finaliser l’accord d’association avec l’Union européenne3. On attendait
donc de Bachar al-Assad qu’il rende enfin son pays fréquentable et renonce
à sa capacité de nuisance dans la région.
L’apparente mauvaise volonté avec laquelle le jeune chef d’État (né en
1965) réforme son pays va finir par lasser la France. Jacques Chirac, qui
avait été le seul dirigeant occidental à se rendre aux funérailles de Hafez
al-Assad, perd patience. Après avoir cherché à pousser la Syrie vers un
behaviour change en douceur, il finit par faire volte-face, et se rapproche de
la stratégie américaine du regime change.
À l’été 2004, la France se rapproche donc de Washington en se faisant la
co-instigatrice du texte de la résolution 1 559 adoptée au Conseil de sécurité
de l’ONU. Celle-ci appelle au respect de la souveraineté du Liban sur l’ensemble du territoire et demande le retrait de toutes les forces non libanaises – allusion aux troupes syriennes – ; elle demande également le désarmement des milices, libanaises et étrangères, c’est-à dire le désarmement de la branche armée du Hezbollah d’une part et des groupes
palestiniens de l’autre. L’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais
Rafic Hariri, en février 2005, soit cinq mois après le vote de la résolution
1 559, viendra renforcer l’axe Paris-Washington.
L’attentat contre R. Hariri scinde le Liban en deux camps. Schématiquement,
ceux qui soupçonnent la Syrie d’en être le commanditaire se regroupent autour du « mouvement du 14 mars », lui-même appuyé par la France et Washington, et a contrario le « mouvement du 8 mars » entend soutenir Damas. Ce dernier sera d’autant plus fustigé par les alliés occidentaux du Liban qu’Hassan Nasrallah constitue l’un de ses fers de lance.
Arrivé à l’Élysée, Nicolas Sarkozy tente un véritable U-turn qui est vu
par les anti-Syriens de Beyrouth comme une trahison. La lecture des journaux
libanais proches du « 14 mars » est, sur ce thème, éloquente.
De la campagne à l’exercice du pouvoir
Dès la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a annoncé sa détermination à relancer le Processus de Barcelone ; et une fois élu, il affirme sa volonté de rompre avec la politique de Jacques Chirac, en particulier sur les dossiers libanais et syrien. Le 7 février 2007, il évoque devant un parterre de militants pour la première fois la relance du Processus de Barcelone – dont l’échec a été spectaculairement constaté lors de la conférence du dixième anniversaire en 2005 – comme étant l’une de ses priorités en politique étrangère. Devenu président, il met en acte sa promesse et expose les grandes lignes de son projet pour un nouveau partenariat euroméditerranéen lors d’une visite d’État au Maroc. La première mouture du projet ne s’adresse qu’aux pays riverains de la Méditerranée, et rencontre de fortes réticences de la part de certains pays de l’Union européenne (UE), Allemagne en tête, qui craignent une fracture entre le nord et le sud de l’Europe. Le projet paraît même un temps menacé par la fronde au sein de l’UE.
Après de longues semaines de négociations, un compromis est finalement
trouvé. L’Union pour la Méditerranée se fera avec les 27 pays membres de l’UE et les pays du sud du Bassin méditerranéen. Rendezvous est donc pris et l’UpM est lancée à Paris le 13 juillet 2008.
Les lignes de la nouvelle politique syrienne du président Sarkozy se dessinent quant à elles entre novembre 2007 et le printemps 20087. Le nouveau pouvoir entend rompre avec la politique précédente sans pour autant briser le lien traditionnel avec le Liban. Les premières missions diplomatiques passeront donc par Beyrouth, menées tambour battant par Bernard Kouchner et ses émissaires. Dès l’hiver 2007, les Français se succèdent au chevet du Liban, pour tenter de mettre un terme à la grave crise institutionnelle qui le secoue depuis la fin du mandat d’Émile
Lahoud et à l’incapacité des députés libanais à lui désigner un successeur.
Alors que le ministre français des Affaires étrangères se rend plusieurs fois à Beyrouth, les conseillers de l’Élysée se trouvent, eux, à Damas, brouillant souvent les pistes et les messages. À Damas, les Français insistent auprès du président syrien sur les conséquences hautement négatives que pourrait avoir, pour les relations syro-françaises mais aussi syro-européennes, la perpétuation du bourbier institutionnel libanais.
Les violents accrochages du printemps entre le Hezbollah et des partisans
de la majorité autour du contrôle de l’aéroport international de Beyrouth vont finalement accélérer le déblocage de la crise. Le commandant en chef de l’armée, Michel Sleiman, réputé proche de Damas, est désigné comme douzième président de la République libanaise.
Les conséquences de la guerre de 33 jours
Depuis la guerre menée par Israël au Liban à l’été 2006, mais aussi après le bombardement d’Al-Kibar par l’aviation israélienne en 20079, tout se passe comme si la Syrie – qui tout d’abord ne s’engage pas directement aux côtés du Hezbollah contre les forces armées israéliennes, puis s’abstient de riposter au bombardement israélien de son territoire – entendait à nouveau prouver qu’elle était prête, sans conditions préalables, à renouer le dialogue avec Israël.
Vue de Paris, la « guerre de 33 jours » a réactivé les divergences de vues
avec George W. Bush. Lors des combats, Paris ne cesse de souligner la
disproportion de la riposte de l’État hébreu face à l’enlèvement de deux
soldats israéliens par le Hezbollah. Devant la réticence américaine à « tout
mettre en oeuvre pour l’arrêt des combats », Jacques Chirac va même
jusqu’à évoquer « l’immoralité » de l’Administration américaine sur cette
question.
La résolution 1 701 – qui met fin à la guerre et permet le déploiement
d’une Force intérimaire des Nations unies renforcée au Liban Sud (FINUL), dissimule mal l’opposition de fond entre Paris et Washington.
Les Américains entendent marquer leur volonté d’éradiquer le Parti
de Dieu libanais, tandis que les Français espèrent « l’érosion militaire du
Hezbollah en vue de son intégration politique au meilleur coût pour ses
alliés locaux ».
Plusieurs mois après la fin des combats sur le sol libanais, Nicolas Sarkozy, élu, peut reprendre le dossier en y imprimant sa propre vision. Le 13 juillet 2008, lors de la conférence de presse conjointe avec ses homologues syrien, libanais et l’Émir du Qatar, le président Sarkozy annonce ce que le Liban et les pays occidentaux réclament depuis des années, à savoir l’échange d’ambassadeurs entre Damas et Beyrouth. Le décret n°358, publié au Journal officiel syrien, officialise l’annonce faite à Paris13.
Damas et Téhéran : un nouveau front du refus
Lors du conflit qui oppose l’Irak à l’Iran entre 1980 et 1988, le régime baassiste syrien s’engage rapidement – même si de façon paradoxale – en
faveur du régime de l’Ayatollah Khomeiny. La défiance historique entre baassistes irakiens et syriens suggère en effet à Damas de se placer aux côtés de Téhéran. Mais il s’agit aussi d’un habile calcul syrien pour faire pression sur les pays du Golfe et obtenir les soutiens financiers sans lesquels Damas risquerait de tomber totalement sous la coupe iranienne.
La fin de la guerre Irak-Iran coïncide historiquement avec la chute de l’empire soviétique et a pour effet collatéral de resserrer des liens stratégiques syro-iraniens. Le rapprochement ne se fait cependant pas sans heurt, ni revirement, les choix stratégiques de Damas n’étant pas toujours appréciés de l’allié iranien.
À l’heure actuelle, la multiplication des conflits régionaux et la pression
internationale sur l’Iran ont eu pour conséquence de souder les deux régimes,
et renforcent de fait leur capacité à se faire reconnaître comme des acteurs incontournables, en particulier en raison de leur influence en Irak.
D’autre part, les convergences irano-syriennes sur le Hezbollah mais aussi
sur le soutien à apporter à KhaledMechaal15, afin qu’il puisse jouer un rôle
dans les dissensions entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, scellent la
concorde des deux pays autour de questions cruciales. Le refus de l’hégémonie des superpuissances, l’affirmation de leur indépendance, le soutien aux mouvements de résistance contre Israël constituent le ciment fondamental du lien entre Damas et Téhéran.
Tout se passe donc comme si, après la signature des accords de paix
entre l’Égypte et Israël, la chute de Bagdad, et la réintégration de la Libye
sur la scène internationale, la Syrie était devenue le dernier front du refus
arabe. La reprise du dialogue avec la France la placerait donc désormais
comme un intermédiaire incontournable pour l’Occident.
Au niveau de la politique intérieure syrienne, les questions de sécurité
sont devenues à ce point cruciales pour le régime qu’elles ont fini par reléguer
au second plan les réformes économiques annoncées par Bachar al-
Assad au moment de son intronisation. La priorité du président syrien est
toujours d’empêcher la chute du régime (suqut al nizam), d’assurer la stabilité
du pays (ta’amin al istiqrar) et de convertir la Syrie à l’économie de
marché – comme on le voit dans le plan quinquennal 2006-2010. Mais le
temps presse. Le taux de chômage ne cesse de monter ; les prospections
gazières stagnent faute d’investissements étrangers ; et la corruption, à
laquelle le président avait promis de s’attaquer, n’est nullement éradiquée18.
Les questions de sécurité sur les frontières avec l’Irak, le nombre
important de réfugiés irakiens ou les tensions latentes avec la communauté
kurde aggravent bien évidemment les problèmes de sécurité. L’attentat de
septembre 2008 dans la banlieue de Damas est vécu par le régime et la
population syrienne comme un véritable choc : choc de par le nombre de
victimes (au moins 17), le lieu (un poste de police situé non loin de la
mosquée Sayida-Zaynab, haut lieu de pèlerinage chiite) et le jour (en plein
mois de Ramadan alors que de nombreux musulmans du monde entier
passent par la Syrie pour se rendre ou revenir de La Mecque). Cet acte criminel est le plus grave qu’ait connu la Syrie depuis le début des années
1980. Pour faire face à une crise économique qui couve, la Syrie a assoupli sa
législation sur les devises et ouvert certains secteurs de son économie à
l’importation. Mais si la libéralisation actuelle doit bientôt permettre de
passer d’un modèle socialiste à un modèle capitaliste, elle a aussi toutes les
chances d’aggraver l’écart entre riches et pauvres, entre ouvriers agricoles
et bourgeois urbanisés.
Le principal partenaire commercial occidental de Damas reste l’UE, bien qu’en 7 ans le volume des importations et exportations ait baissé. Pour compenser cette baisse, Damas s’est tourné progressivement vers d’autres partenaires
commerciaux – comme l’Iran, la Turquie, la Chine, l’Inde ou encore la Russie21 –, tandis que les investissements arabes ont changé de provenance. L’Arabie Saoudite a réduit les siens, faisant ainsi payer à Damas non seulement son alliance iranienne, mais aussi son rapprochement avec le Qatar.
L’intercession française
La nouvelle diplomatie syrienne de Nicolas Sarkozy a permis d’avancer sur un certain nombre de dossiers, et de rompre avec une politique devenue contre-productive, Jacques Chirac ayant fini, dans les trois dernières années de son mandat, par faire du dossier libanais le point nodal, quasi exclusif, de la politique proche-orientale de Paris.
La diplomatie française se démarque des choix précédents en ce qu’elle
confirme dans les faits la nécessité de parler avec les différents acteurs du
conflit israélo-arabe et qu’elle en revient à une conception de Realpolitik
selon laquelle les dirigeants ostracisés d’hier – les Syriens en l’occurrence,
mais aussi les Palestiniens du Hamas et surtout les Iraniens – doivent être
consultés pour qu’on puisse redonner une chance à la paix au Proche-
Orient.
En reprenant le dialogue avec la Syrie, les responsables français affirment certes que la paix ne peut se faire sans ce pays. Mais combien de temps la France pourra-t-elle tenir cette posture ? Au sommet quadripartite de Damas, Nicolas Sarkozy et ses homologues ont très rapidement abordé une partie des questions essentielles. En se présentant comme l’ami d’Israël, le président français pourrait servir de facilitateur entre Israël et la Syrie ; et en demandant à Bachar al-Assad de faciliter les relations avec l’Iran ou de tenir ses promesses quant aux échanges d’ambassadeurs avec le Liban, il a mis sur la table des atouts acquis depuis son élection. Il ne semble pourtant avoir pu avancer ni sur la question du Golan, ni sur celle des fermes de Chebaa, et encore moins sur le retour d’Israël aux frontières de 1967. Enfin il n’a pu complètement ignorer le scepticisme de Bachar al-Assad lorsqu’il a annoncé que la France souhaitait parrainer, elle aussi, des négociations directes entre la Syrie et Israël…
C’est peut-être aller vite en besogne que de se comporter comme si les
deux poids déterminants du « processus de paix » au Moyen-Orient
depuis la chute du Mur de Berlin n’avaient pas leur mot à dire, comme si
Washington et Tel-Aviv étaient définitivement entrés en léthargie. Nicolas
Sarkozy, en manoeuvrant vite, en se posant comme médiateur dans de
multiples crises, pense peut-être pouvoir profiter des quelques semaines
de flottement qui restent avant l’installation de la nouvelle Administration
américaine et les élections israéliennes pour avancer des solutions au
conflit le plus long du XXe siècle. Mais rien ne dit qu’Israël, la Russie, les
États-Unis, les pays de la région, l’Agence internationale à l’énergie atomique
(AIEA) ou même les membres de l’Union européenne s’abstiendront
de s’imposer à nouveau dans le jeu.
"Qui plus est, aux yeux de monde arabe, le renforcement de l’accord de coopération entre l’Union européenne et Israël - voté sans conditionnalités aux derniers jours de la présidence française de l’UE, puis gelé le 14 janvier 2009 -, et l’échec de la France à obtenir une trêve des autorités israéliennes dans sa guerre contre la bande de Gaza risquent d’entamer une crédibilité que Nicolas Sarkozy avait pourtant consolidée en se rapprochant de la Syrie."